C'est encore une ballade.

Vous partez léger, même en cette saison, avec palmes, masque et tuba, une petite combinaison parce que les eaux sont encore un peu froides.

C'est le matin, le soleil est encore un peu endormi. Au loin, on voit Jarre, tapie sur l'eau, et Riou, "la royale".

A ces moments là, il n'y a pas un bruit. Les gabians se tiennent tranquilles. La nuit s'éloigne doucement comme à regret. Il est six heures trente.

Pour se mettre à l'eau : la plage du port des Croisettes. De là, il faut traverser vers l'île Maïre, en faisant vite, et en surveillant le bateaux qui traversent la passe.

Arrivé à Maïre, on tourne à gauche, vers le soleil, pour entamer le tour de l'ïle, en laissant celle-ci à main droite. Il y a une petite plage de galets pour une pause.

Il n'y a pas que dans les grottes que la discrétion du coup de palme est payante : si vous vous coulez à "palme de velours", vous allez apercevoir une foule de "petites gens" qui, comme vous, roupillent encore à moitié, et ne sont pas encore sous l'emprise du stress de la journée. C'est pour cela que toute intrusion d'un fusil, à cette heure, serait déplacée, comme une trahison, une malveillance. A cette heure encore, on joue avec les poulpes.

La lumière s'intensifie. Les premiers bateaux de pêche tintamarrent de leur diesel obstiné, brisant le calme frais. Après avoir longé un mur de roche impressionnant, vous arrivez aux Farillons.

Les apnéistes iront voir les arches (une dizaine de mètres de profondeur, entre les Farillons, et entre la côte et les ilôts).

Les plus discrets surprendront des mostelles. C'est un poisson assez gros, qui donne l'impression d'être toujours très affairé.

Aux Farillons, une grande décision est à prendre : continuer, ou revenir. Continuer, c'est nager "au large" : la houle est plus importante, le vent est plus soutenu. Continuer, c'est accepter de tripler la mise, vu la géométrie de l'île.

Si vous décidez de continuer, vous allez découvrir la cathédrale. C'est un site impossible à décrire; voyez vous même sur la photo :

Somptueux, non ? Nous sommes dans le huitième arrondissement de la ville de Marseille.

Arrivés là (petite pause recommandée entre deux blocs de calcaire) il n'y a plus qu'à continuer (guetter les gorgones rouges et jaunes sur les parois) en gardant toujours l'île à sa droite. Le passage entre Maïre et son Tiboulen est rendu musclé par des courants toutefois surmontables.

La fin du parcours nous ramène à la passe des Croisettes, à notre sac, à notre serviette.

Le tour de Maïre, c'est trois heures (en visitant beaucoup de petites grottes) de Paradis.

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